La réglementation française prévoit un certain nombre de précautions à prendre pour assurer une bonne gestion des déchets, en protégeant l’environnement et la santé humaine. Le terme de « gestion des déchets » englobe, de manière générale, toute activité participant à l’organisation de la prise en charge des déchets depuis leur production jusqu’à leur traitement final. Elle inclut notamment les activités de collecte, transport, négoce, courtage, et traitement – valorisation ou élimination – des déchets. Chacune de ces activités est encadrée à des règles décrites dans le code de l’environnement, et chaque acteur est soumis à plusieurs obligations.
Fruits d’inflexions progressives à compter des années 1970, les politiques publiques relatives aux déchets, initialement concentrées sur l’élimination des déchets, s’attachent ensuite à développer la valorisation matière des déchets (notamment à travers le recyclage) puis la prévention des déchets, via le réemploi et la réparation.
La hiérarchie des modes de traitement est un ordre de priorité défini au niveau européen (Directive 2008/98/CE sur les déchets). L’article L. 541-11 du code de l’environnement intègre cette obligation dans la législation nationale.
La hiérarchie des modes de traitement des déchets vise à encourager la mise en œuvre de pratiques durables, en mettant l'accent sur la prévention, la réutilisation et le recyclage pour minimiser la quantité de déchets générés et optimiser l'utilisation des ressources.
Depuis 2015 (parution de la loi de transition énergétique pour la croissance verte), la politique française de prévention des déchets s’intègre aussi dans le cadre plus large de la transition vers l’économie circulaire et l’utilisation efficace des ressources, pour permettre la mutation de notre économie vers un mode plus économe en ressources mais restant porteur de croissance économique.
Publiée en 2018, la feuille de route pour l’économie circulaire décline de manière opérationnelle la transition à opérer pour passer du modèle économique actuel « fabriquer, consommer, jeter » à un modèle circulaire.
Ces mesures sont renforcées par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, votée en février 2020, qui fait de la prévention et la gestion des déchets un enjeu primordial. La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire entend ainsi accélérer le changement de modèle de production et de consommation afin de limiter les déchets et préserver les ressources naturelles, la biodiversité et le climat.